En bas de page, le bilan de nos choix sur la
cartographie.
Un petit rappel de ce qui a été dit précédemment sur la cartographie
ici, et
ici et
là.
La cartographie a été un long sujet de réflexion et d'inquiétude tout au long des préparatifs !
Au final, la solution retenue est l'utilisation des moyens modernes, à savoir APN et Smartphone. Ce qui nous a amener à :
- Créer des cartes au format jpg en utilisant différents softs trouvés sur le Web (Mobac, SnapToMap), ou par construction manuelle (copie d'écran et assemblage dans photofiltre).
- Ces cartes ont été manuellement enrichies en surlignant le tracé officiel de la Via Alpina ainsi qu'en notifiant les refuges étapes tels que définis par le site officiel de la Via Alpina.
Certaines variantes perso ont été aussi définies.
- Plusieurs fonds de cartes ont été utilisés : OpenStreetMap, disponible sur l'ensemble du parcours, ou de type "IGN" en France, Suisse, Autriche.
- Ces cartes devant être affichables sur notre APN, il a été aussi nécessaire de les redimensionner au format accepté par notre Samsung ....
- Nous avons dû également acheter quelques cartes, notamment pour la partie slovène (carte spécifique disponible auprès du service tourisme & randonnée, très sympa et très réactif), et
pour la partie italienne de l'itinéraire bleu : fond de carte type IGN à l'échelle 1/50 000, scannés et assemblés manuellement.
Au final, nous disposons de deux atlas complets de cartes, un au format OpenStreetMap, compatible avec notre soft GPS (oruxmaps) sur le smartphone, le tout pour environ 400 MO, et un atlas au
format "IGN" sous forme de fichiers images (200 MO). Ce dernier est donc affichable sur notre APN et sur notre smarphone pour lesquels nous avons un jeu de batterie de rechange ...
Nous partirons aussi avec un topo papier, qui est une compilation des informations détaillées fournies par le site de la Via Alpina. Ce document de 24 pages a aussi été généré sous format pdf
pour être lisible sur notre smartphone.
Le bilan de 2013 :
L'électronique ne nous ayant pas lâché, nous ne pouvons que nous
féliciter de notre choix de départ ! Avouons également que le balisage sur le terrain de la Via Alpina, qui emprunte en majeure partie des chemins de Grande Randonnée, est tout de même très bon
:
- RAS en Slovénie (sauf à la frontière), on suit l'itinéraire 1 (rond rouge et blanc concentriques) du début à la fin. L'itinéraire terrain n'est pas toujours en accord avec l'itinéraire
carte, mais ça ne pose pas de réel soucis. Pour rappel, on a utilisé un fond de carte (carte officielle de la Via Alpina en Slovénie) scanné au 1/50000
- RAS en Autriche ou presque. Quelques hésitations ici ou là, mais souvent dues à notre inattention plutôt qu'à un défaut de balisage. Seul bémol, les panneaux autrichiens indiquent
généralement des destinations mais ne disent pas où l'on se trouve ... Pour rappel, on avait à dispo des fonds de carte de l'IGN Autrichien, au 1/33000, copier-coller depuis l'écran du PC.
- RAS en Suisse : à savoir qu'en Suisse, d'un balisage, vous devez forcément voir un autre balisage ! Sinon, vous vous êtes trompés ! Et puis, tous les sentiers suisses sont balisés, du
moins tous ceux qui étaient portés sur nos fonds de carte au 1/50000. Donc, si vous souhaitez faire comme nous, quelques variantes en Suisse, n'hésitez pas, vous ne vous perdrez pas ! Par
contre, j'ai regretté de ne pas avoir généré des cartes au 1/25000 pour ce pays, porteuses de plus de détails, notamment au niveau des points d'eau.
- En Italie, la situation est différente : le type et la qualité du balisage dépendent de la région où l'on se trouve. N'ayant pu trouver de fonds de cartes corrects, nous sommes partis
avec des scans de cartes au 1/50000, dont les infos (type de terrain, courbes de niveaux, tracés des chemins) se sont avérées quelques fois plus qu'aléatoires. Mais bon, en règle générale,
pas de gros soucis, mais c'est tout de même en Italie que l'on s'est le plus pris la tête pour trouver le bon chemin : par exemple, se méfier dès que l'on arrive dans un alpage : le balisage
a fortement tendance à disparaitre, et les sentes du bétail facilitent le plantage ! Autre exemple, en Vallée d'Aoste, les sentiers portent tous des numéros, et le plus souvent les poteaux
indicateurs n'indiquent que ces numéros ... alors surtout n'oubliez de bien noter le numéro de votre destination au grand risque de vous planter (tu te rappelles, c'est le 3E ou le 3F ...)
Quant à l'utilisation de cartes uniquement sur le Smartphone, 100% validé ! L'écran 5" de notre Wiko permettait d'avoir une vision assez large de notre position, et la qualité du zoom
suffisait à effacer nos quelques doutes ! Quant à l'autonomie, avec nos 2 batteries, nous n'avons jamais eu à stresser : en gros, nous avions une dizaine de jour d'autonomie, donc largement
plus que l'espacement entre deux de nos luxueux arrêts en B&B, Gîtes et autres hôtels. Et puis, nous n'hésitions pas à recharger partiellement lors de nos stops dans les bars à
midi (ou le matin).
Nous avons pu discuter de ce choix avec pas mal de personnes au cours de notre voyage, car on nous posait souvent la question sur "les cartes pour 3 mois". Souvent les gens étaient surpris de
notre choix, mais une fois qu'on leur avait fait une démo, ils semblaient (presque) aussi convaincus que nous !
Quant à la fonction GPS de notre Wiko, nous l'avons utilisé 2 fois, où nous pensions vraiment faire fausse route (chemin barré et détourné, variante). Il est clair qu'associé aux traces GPX
des étapes, l'utilisation du GPS permet de suivre (a priori) l'itinéraire sans souci. Mais à vérifier la précision des traces (surtout sur l'itinéraire bleu, mais il semble que l'été 2013 ait
vu une mise à jour de ces données). Et puis, prendre en compte le problème de l'autonomie de ces systèmes (recharge / changement de piles quasi quotidien).
Personnellement, suivre un trait sur un écran n'est pas dans nos habitudes, nous préférons largement avoir un fond de carte : nous sommes malgré tout attachés à notre éducation montagnarde :
avec une carte, un altimètre et une boussole, impossible de se perdre et on peut aller au bout du monde (des Alpes du moins !)